Après avoir visité successivement (et aussi un peu footballistiquement) la Turquie, la Tchéquie et la Slovaquie, Lubos Kamenar vient d’être nommé ambassadeur du FC Nantes à Glasgow en Ecosse. Cette signature interrompt donc de fait toute négociation visant à prêter le joueur au célèbre guide du routard, qui l’avait supervisé à plusieurs reprises. Mine de rien il sera aux premières loges pour voir Lionel Messi cette saison puisque le Celtic est dans le groupe du Barça. Bon il ne devrait quand même pas avoir le plaisir de s’essayer à stopper un tir du lutin argentin à moins que celui-ci dans un accès de myopie ne confonde le banc de touche et les buts adverses. Pour ce qui est de son rôle de gardien au Celtic, en l’absence des Rangers en Scottish Premier League on se demande bien quel bénéfice le Celtic pourrait tirer d’un gardien remplaçant, voire même d’un gardien tout court.
Arrivé à l’été 2009 au FC Nantes auréolé d’une coupe en brosse, d’une place de doublure en sélection Slovaque et d’un contrat de 5 ans, il joue 35 matches comme titulaire, respectivement au nez et à la barbe de Jérôme Alonzo et Tony Heurtebis. Il est donc logiquement (pour le FC Nantes) prêté dans la foulée à l’été 2010 au Spartak Trnava (aucun lien avec le think tank du PS). 2 ans, 3 prêts et une trentaine de matches plus tard, il est devenu une sorte de G.O. du FC Nantes, accumulant rapidement plus de miles que les recruteurs du club. Ceux-ci pas rancuniers n’hésitent d’ailleurs pas à puiser dans sa connaissance encyclopédique du football européen de seconde zone « Dis-donc Lulu tu ne connaitrais pas un bon arrière gauche en deuxième division moldave ? ».
Sa carrière n’a donc pas connu le succès espéré, pas plus que sa tentative de réintroduction d’une coupe mulet plus vue sur un terrain français depuis le départ de Chris Waddle. En attendant Waldemar Kita préfère le payer pour jouer ailleurs, à l’image de ce « comédien » de l’émission de téléréalité Jersey Shore, rémunéré par la marque Abercrombie&Fitch pour ne plus porter sa griffe à l’antenne. Kamenar, lui est payé pour porter n’importe quel maillot pourvu que ce ne soit pas celui du FC Nantes. Et si possible dans un pays reculé, voire même inexistant, on lui aurait ainsi proposé un prêt en première division Palombienne. Le club espère à terme qu’il finisse par oublier de revenir à Nantes un jour. Mais Lubos Kamenar est de la trempe de ces animaux qu’on abandonne sadiquement en forêt un matin de départ en vacances pour le Cantal et qui finit à notre grand dam par retrouver tout seul le chemin de la maison. Sur ses 5 années de contrat il n’en aura finalement passé qu’une au FC Nantes, à l’heure actuelle il épluche déjà les guides Fram afin de dénicher une destination de prêt pour l’ultime saison de son contrat. A Nantes les caciques lui préfèrent des gardiens qui, à défaut d’être meilleurs, ont le mérite de s’appeler Riou. C’est un critère comme un autre. Et le 23 octobre prochain, le cul vissé au fond d’un siège chauffé Recaro dans un Camp Nou non moins chauffé à blanc, il fera coucou à travers la caméra à ses ex-futur-ex-futur-ex-futur-ex-collègues du FC Nantes. Eux se remettront tout juste d’un autre match au sommet… contre Dijon.