Archives de avril, 2013

Lan di dou di dou dan di dou di lan di lan di dou di dou dan

Déjà 3 suicides en 3 semaines à la prison de Nantes

 Voila qui devrait ternir la réputation de la nouvelle prison nantaise. Voire même à plus long terme lui faire perdre une étoile au guide des prisons de France. Déjà que le restaurant était dans le viseur des critiques gastronomiques, si en plus les chambres donnent envie de se pendre c’est là un gros coup dur pour l’industrie du tourisme pénitentiaire nantais.

 D’après un informateur anonyme interne, au moins deux des trois suicidés auraient mis en cause dans une lettre (en plus de l’absence de moutarde au restaurant et des nouveaux uniformes Desigual) la décoration de leur cellule (confiée à Valérie Damidot) et plus particulièrement la couleur taupe et les stickers de barreaux marouflés aux quatre murs.

L’annonce arrive comme de par hasard au moment où la prison affiche complet et que les clients se voient obligés de dormir sur des matelas par terre.

Yann Hervé du syndicat UNFAP (DAP DAP DOU WAP) explique que la prison a « fait les frais d’un appel d’air à l’ouverture ». Ah ça les courants d’air c’est un vrai problème, surtout lorsqu’on laisse les portes ouvertes. Et puis évidemment dès qu’un établissement ouvre les clients se ruent, ne serait-ce que pour se la péter lors des dîners en ville, son ancien voisin le Radisson Blu a eu le même problème, je pense que la direction aurait largement pu l’anticiper. Aujourd’hui la structure affiche un taux de remplissage de plus de 100% à faire pâlir n’importe quel établissement hôtelier . A notre connaissance le Radisson Blu ne s’est tout de même pas abaissé à faire dormir les clients sur des matelas par terre.

Ouest-France expliquait lors de sa visite que la prison proposait des chambres simples ou doubles, avec douche et WC dans chacune d’elle. D’après le guide des prisons de France « l’endroit est sobre mais chaleureux, le personnel toujours à l’écoute bien que discret, les lieux de vie sont agréables et les draps vraiment très très solides, on pourrait même s’en servir pour déplacer des montagnes… ou des bichons (c’est des petites biches) »

« Room service ! »  © Photo PO – O.L.

Cette loi des séries est-elle un pur hasard ?

D’après mes informations les détenus auraient reçu lors d’une après-midi loisirs créatifs une succincte formation d’approche concernant les différents nœuds de marin. De là à penser ces gens suffisamment intelligents pour reproduire un nœud de chaise tout seul, c’est là un pas que je ne franchirai pas. Pensez aucun d’entre eux ne sait lacer ses chaussures.

 Il est lamentable de voir en 2013 des gens dormir à même le sol. Même en prison. Même dans la série Oz ça n’arrive jamais. Bon parfois certains se font sodomiser, crucifier, suriner MAIS TOUS LES SOIRS ILS DORMENT DANS UN VRAI LIT. Bon évidemment pour ceux qui sont toujours vivants à l’extinction des feux, ça va de soi. Ca s’appelle le respect de la dignité humaine, et croyez-moi je m’y connais j’ai moi-même eu une fois un ami sans domicile fixe.

 Application concrète d’une idée de génie

 Peut-être devrait-on sérieusement songer à la possibilité de faire dormir les détenus dans les couloirs des prisons comme aux urgences du CHU, où là soit dit en passant jamais on ne manque de lits, le problème c’est juste qu’on ne sait plus où les mettre.

 Trop de lits dans un espace exigu d’un côté, pas assez de lits dans un établissement neuf et spacieux de l’autre. Vous la voyez venir la solution géniale ?

 Il s’agirait bien entendu de combiner les deux services publics pour n’en former plus qu’un. J’appelle ça le PPP Partenariat Prison Polyclinique. Puisqu’il semble évident que ces détenus s’ennuient on leur offrirait une succincte formation d’infirmier ou d’aide soignant en échange de quoi ils dormiraient dans un vrai lit tous les soirs et on les laisserait pas mourir (sauf s’ils insistent lourdement, il ne s’agit pas de contrevenir aux droits de l’homme et du contribuable).

 Ce concept d’hôpital prison existe déjà mais il consiste à mettre des malades mentaux en prison alors que le mien consiste à mettre des prisonniers à l’hôpital. Ce qui est concrètement bien plus drôle comme concept.

Mais pas si dénué de sens puisque certains détenus disposent eux-mêmes déjà d’une solide expérience en laparotomie abdominale qu’il s’agirait – après formation continue – d’exploiter et in fine diplômer au titre de la validation des acquis de l’expérience. Dans un rôle de chirurgien. En contrepartie certains détenus (désignés démocratiquement) serviraient de sujets d’étude afin d’améliorer l’efficacité de leurs congénères qualifiés de « personnels détenus soignants ».

 

En dehors d’un léger risque que des détenus assassinent des gens malades sans défense qui n’avaient rien demandé, ce partenariat Prison-polyclinique ne possède que des avantages : égorgement, pardon désengorgement des urgences, diminution du nombre de malades, diminution du nombre de prisonniers et surtout diminution de la dépense publique. Nul doute que le gouvernement actuel sera sensible à ce dernier point, en pleine période d’austérité il serait criminel de ne pas avoir recours à des méthodes non-conformistes.

 Et laissez-moi vous dire qu’on n’est pas prêts de revoir une otite aux urgences.

 Cette proposition arrive à point nommé en plein débat sur l’euthanasie. En effet l’application pratique explicitée ci-dessus serait une bonne occasion de concilier besoins de malades en phase terminale et pulsions de meurtriers multirécidivistes. Evidemment cela nécessiterait des discussions préalables afin que les deux camps se mettent d’accord sur les dispositions pratiques telles que la durée d’agonie, le choix des armes…

 Des applications plus larges du concept

 Après cette démonstration éminemment convaincante il faudra envisager une refonte complète du service public :

–          Partenariat poste prison : des détenus trieraient et achemineraient le courrier à chaque adresse.

–          Partenariat Ecole Prison : détenus employés comme assistants d’éducation en ZEP

–          Partenariat Trésor public Prison : les détenus (les plus « convaincants ») iraient chez chaque contribuable collecter l’impôt directement à la source

Je terminerai ce billet par un peu de tendresse dans ce monde de brutes.

La suite se réfère à cet article paru dans Ouest-France

« Savez-vous qu’il y a davantage de germes sur un chariot que sur une lunette de toilette ? »

On nous l’a déjà faite pour le téléphone portable, les cacahuètes dans les bars, les claviers d’ordinateur, les barres métalliques du tram et les livres d’Eric Zemmour alors merci pour la nouveauté mais on est un peu vaccinés. De plus vous ne pouvez pas le voir puisque vos lunettes elles-mêmes sont évidemment plus sales que votre lunette de toilettes, chariot, téléphone, clavier, volant de voiture, télécommande, radio-réveil et bol de cacahuètes réunis.

La vraie nouveauté serait de classer tout ça par ordre de saleté croissante, on appellerait cela l’échelle de Richter de la saloperie, ou plus simplement la Hiérarchie. Par exemple est-ce que les cacahuètes viennent avant ou après le chariot, est-ce qu’il vaut mieux lécher un clavier d’ordinateur ou les barres du tram ? Diner sur une tablette tactile ou sur une plaque d’égout ? Téléphoner avec votre téléphone ou votre télécommande ? Et puis d’ailleurs depuis quand la lunette de toilette est devenu l’étalon international en terme de propreté ? Surtout ne serait-ce pas de la discrimination raciale envers les Turcs de faire aussi peu cas des spécificités de leurs systèmes latrinaux ?

Une apparition de Jésus dans des chiottes à la turque

Cela étant dit, le fait que les turcs n’aient aucun accès à cette unité du système international expliquerait bien plus de choses qu’il n’y parait. Mais trêve de remarques racistes frivoles, si je vous parle de tout ça c’est que cette phrase, la tout première de cet article absolument pas censé aborder le sujet des lieux d’aisances, prononcée dans Ouest-France par Hughes Titard, directeur d’Arceau Anjou, entreprise adaptée récemment spécialisée dans le lavage de chariots – ça va vous suivez toujours avec les virgules ? – est, avouons-le, conne comme une bite.

D’ailleurs vous remarquerez que souvent quand on commence à comparer le nombre d’impuretés d’un objet usuel avec celui de votre lunette de toilette c’est qu’on a quelque chose à vous vendre. Ici l’ami Hughes – oui on est intimes pensez il connait personnellement ma lunette de toilette – propose de laver et désinfecter mon chariot de supermarché. Pour ce faire il a conçu une machine dédiée, sorte de lavage auto pour caddie, capable de traiter 150 chariots par jour. Et le tout par des handicapés mentaux, mais ça c’est juste pour le fun. Et qu’on ne m’accuse pas de discrimination j’ai un ami noir handicapé qui possède le DVD des chariots de feu (ceci dit il n’a aucun mérite il est gay).

Auparavant les chariots sales étaient simplement jetés dans la Loire

Avant l’invention de cette machine révolutionnaire les chariots sales étaient simplement jetés dans la Loire

Le marché de la saleté caddiesque est plutôt porteur d’après les témoignages sur maville, qui n’avait pourtant lancé aucun appel à témoin. Ainsi « Mamie Polo » nous déclare que « personnellement il y à longtemps que je désinfecte mon chariot où autres dans mon sac j’ai toujours des lingettes désinfectantes et un flacon de produits; je désinfectes mes mains après avoir ouvert une porte. les poignées sont porteuses de microbes. » On a appris depuis que la malheureuse est décédée d’un arrêt cardiaque en regardant sur youtube la vidéo two girls one cup.

Non chez certains ce n’est pas le chariot qu’il faudrait nettoyer mais le cerveau. Dans le même registre le témoignage de Manou8 « Je met toujours des gants pour circuler avec les chariots ! » Ce à quoi un jeune sauvageon – sans doute saltimbanque du chariot de Thespis – prénommé « Le V » ne trouve rien de mieux à répondre que « Même en été lol ». Tu feras moins le malin l’ami le jour où tu seras victime d’une gastro carabinée pour avoir imp(r)udemment avoir voulu te procurer à Super U tes chocapic à mains nues. C’est drôle on en revient toujours à ces histoires de toilettes. J’ai le regret de vous informer que cet article tourne en rond.

A qui la dernière promo sur la palette de porc ?

Bon ça va vous êtes habitués.

Et puis d’ailleurs tourner en rond c’est bien ce que fait le chariot que votre femme se borne à choisir chaque samedi, et chaque fois victime du syndrome de la roue avant droite chaque fois bloquée à cause duquel vous avez dû délaisser chaque fois votre habituel circuit aléatoire entre les rayons pour un parcours en cercles concentriques à l’intérieur de votre magasin. Et inutile de pester contre le service maintenance du magasin, c’est aux responsables du marketing qu’il faut destiner votre courroux. Ces derniers ont bien vite compris que ces chariots zombies enverraient tout droit leurs cornacs dans la gueule du loup au centre du magasin où sont concentrés les offres spéciales et la tyrannique responsable du rayon traiteur qui vous hurle dessus pour vous refiler 1 Kg de palette de porc.

Si on m’avait filé un euro à chaque fois que j’avais ignoré ce genre d’apostrophes inopportunes, à l’heure qu’il est j’aurais déjà racheté l’hypermarché, remplacé la responsable du rayon traiteur par un mec déguisé en poulpe, chaque caddie par un homologue électrique autonettoyant et ma lunette des toilettes par la responsable du rayon traiteur.

Cette machine est indéniablement une des plus grandes avancées depuis l’âge du bronze. Mais bon vous êtes gentils avec vos chariots stérilisés dans lesquels on pourrait opérer un chaton à cœur ouvert, mais en attendant qui va la nettoyer ma lunette de toilette ?

Information :

Une démonstration de la machine infernale aura lieu au Super U de Trélazé le mercredi 10 avril prochain, de 10h à 12h. Entrée gratuite. Les germes ne sont pas fournis, bring your own device, comme on dit.